Du 5 au 27 mars 1999
Marseille
Friche de la Belle-de-Mai
Du 14 janvier
au 12 février 2000
Liévin
Galerie Arc-en-ciel
La place de la photographie dans mon travail est aussi importante que celle des objets. Elle crée le contexte de l'œuvre, elle se substitue ainsi au lieu lui-même et en précise le sujet. Mais en soi, la photographie ne suffit pas. On peut comparer ma démarche à la manière dont certains voient la nature ou la traitent : en effet, la nature est toujours regardée, touchée, interprétée en fonction d'autres éléments comme le temps, le mouvement ou même nos intellects. C'est pourquoi mes photographies sont encadrées. Elles sont « occupées » par des objets de récupération, naturels ou artificiels (horloges, pupitres d'écoliers, ardoises). La juxtaposition de la photographie et de l'objet peut modifier la signification de l'un et de l'autre.
Les photographies ont toujours raconté une histoire, les miennes en revanche signifient simplement : « ceci est un arbre, une forêt, le ciel, la nuit, etc. » A vrai dire, la photographie ne peut jamais raconter toute l'histoire. Il est illusoire de vouloir la regarder comme un reflet de la réalité. Mais quelle réalité ? Qu'est-ce qui est plus réel, l'image photographique ou l'objet lui-même ? Dans mon travail le regard va au-delà de la photographie. Et c'est cette confrontation entre l'image et l'objet qui donne à mon œuvre tout son sens.
Catherine MARCOGLIESE