Degrés d’attitude

1995 - 2005

Dix années d’art contemporain

1999

Du 5 au 27 mars 1999

Marseille

Friche de la Belle-de-Mai


Du 14 janvier 

au 12 février 2000

Liévin

Galerie Arc-en-ciel

Catherine MARCOGLIESE, Aux temps de Jilicophyta

Catherine Marcogliese

La place de la photographie dans mon travail est aussi importante que celle des objets. Elle crée le contexte de l'œuvre, elle se substitue ainsi au lieu lui-même et en précise le sujet. Mais en soi, la photographie ne suffit pas. On peut comparer ma démarche à la manière dont certains voient la nature ou la traitent : en effet, la nature est toujours regardée, touchée, interprétée en fonction d'autres éléments comme le temps, le mouvement ou même nos intellects. C'est pourquoi mes photographies sont encadrées. Elles sont « occupées » par des objets de récupération, naturels ou artificiels (horloges, pupitres d'écoliers, ardoises). La juxtaposition de la photographie et de l'objet peut modifier la signification de l'un et de l'autre.

Les photographies ont toujours raconté une histoire, les miennes en revanche signifient simplement : « ceci est un arbre, une forêt, le ciel, la nuit, etc. » A vrai dire, la photographie ne peut jamais raconter toute l'histoire. Il est illusoire de vouloir la regarder comme un reflet de la réalité. Mais quelle réalité ? Qu'est-ce qui est plus réel, l'image photographique ou l'objet lui-même ? Dans mon travail le regard va au-delà de la photographie. Et c'est cette confrontation entre l'image et l'objet qui donne à mon œuvre tout son sens.


Catherine MARCOGLIESE