Volto impronta
Dans son parcours artistique à travers les précédentes expériences, Elio Tisi est parvenu à conquérir le domaine du volto non volto et il m’a paru depuis, que son art ne puisse se séparer (comme il arrive à d’autres peintres) de sa dimension existentielle. Pour lui, la recherche d’une cohérence de langage ne tend pas à donner vie à l’image à travers l’équilibre des couleurs, des tons et de la lumière, mais plutôt à exprimer sa tension psychique, sa nécessité de suivre la forme de la figure emblématique représentée, réitérée, dupliquée de moult façons. Et le mouvement manifestement suggéré, parfois mis en exergue, semble avoir pour finalité la découverte du « volto non volto ». Cela m’évoque la face cachée de la Lune, côté que nous ne voyons jamais, objet et raison de notre recherche, symbole de cette grande partie des personnes et des réalités que nous n’arrivons jamais à appréhender totalement, même si nous en connaissons « une face ». Ce n’est pas facile de dire si et comment il perçoit le besoin de multiplier les signes, dédaignant la ligne traditionnelle de la peinture, ni s’il désire consciemment s’éloigner du réalisme objectal, incluant lui-même le Pop-Art, et des peintures, grands et petits, qui suivent les diverses tendances depuis la célèbre Biennale vénitienne de 1964 à nos jours.
Giovanni VARSI